Au WEF, les chefs d’État ou de gouvernement ont droit à la grande salle du Centre de Congrès pour trente minutes de discours, introduits par Klaus Schwab en personne lorsqu’ils sont importants. Plus l’invité est prestigieux, plus la salle est bondée et l’attroupement de journalistes massif. Xavier Bettel, lui, n’a pas l’honneur de la grande salle. Et aucune caméra ne le poursuit dans les couloirs. Parce que c’est le premier ministre du Luxembourg. C’est un habitué du WEF, il participe à de nombreux panels, enchaîne les rendez-vous avec les grands patrons de Google, Apple ou ArcelorMittal. Mais son intervention mercredi, dans une petite salle du WEF, détonne dans un forum où il est convenu de parler climat, finances ou digitalisation. Lui se dit heureux de participer «pour la première fois à Davos à un débat public et filmé sur la question LGBT».